לשיקבה”ו לעש”ע בינו’ עמי’ עש”ו
י”ר שדת”א ילר”ל א-ל ש”מ ילהצ’ ופ”עוכ זו”ש יחב”א בב”א ד”יבא ל”א מדברד”כ שלעוב”אי אס’
Parachat Tétsavé :
ואתם תהיו לי ממלכת כהנים וגוי קדוש :
Vous serez pour Moi un royaume de Cohanim et un peuple saint !!!
Sanctuaire du Roi, ville Royale, relève-toi, extrais-toi des ruines !
Secoue ta poussière, lève-toi ! Revêts tes habits de gloire, Mon peuple !
Réveille-toi, réveille-toi ! Ta lumière est venue, lève-toi resplendis !
A tous ceux qui liront ce Dévar Torah, je demande svp de bien vouloir dire à haute voix que les lumières contenues dans cet enseignement jaillissent avec force pour éclairer chacun de nos frères afin que tous nous fassions un véritable retour vers Ha-Chem. Qu’Il nous accorde dans sa grande miséricorde la délivrance par la venue du Machia’h pour la gloire de Son Nom !
Qu’Ha-Chem envoie une bonne santé et une longue vie pleine de joie et de bonheur à tous ceux qui souffrent et à :
Raphael Avraham Haim Bar Sarah- Sarah Haya Bat Dévora – Haim David Bar Méssoda- Hanna Elize Emmanuelle Bat Mahya Hassya- Yaakov bar Ra’hel – Ychai bar Tamar- Yossef Haim Bar Simha Emma- et l’ensemble des malades. Amen Sélah ! Merci
וְעָשִׂיתָ בִגְדֵי קֹדֶשׁ, לְאַהֲרֹן אָחִיךָ, לְכָבוֹד, וּלְתִפְאָרֶת.
Tu feras confectionner pour Aaron ton frère des vêtements sacrés, insignes d’honneur et de majesté.
וְאֵלֶּה הַבְּגָדִים אֲשֶׁר יַעֲשׂוּ, חֹשֶׁן וְאֵפוֹד וּמְעִיל, וּכְתֹנֶת תַּשְׁבֵּץ, מִצְנֶפֶת וְאַבְנֵט
Et voici les vêtements qu’ils exécuteront: un pectoral, un éphod, une robe, une tunique à mailles, une tiare et une écharpe.
Dans la Paracha précédente la Torah décrit dans le moindre détail la construction du Michkan. À présent elle détaille les vêtements des Cohanim qui ont été choisi pour y servir.
Cependant dans le verset cité plus haut, ne sont mentionnés que six des huit vêtements du Cohen Gadol, sont manquants le Caleçonמכנסים et le Diadèmeציץ. Certains de nos maitres expliquent cette omission en disant que pour le caleçon il est dit plus loin : Fais-leur aussi des caleçons de lin commun, pour couvrir la nudité de la chair, depuis les reins jusqu’aux cuisses. (Exode 28,42.) Couvrir la nudité ne peut être considérer comme un vêtement d’honneur et de majesté. Pour le diadème ils disent que celui-ci n’est pas véritablement un vêtement mais plutôt un bijou. Voir Even Ezra, Baal Ha Tourim, Or Ha Haim.
Les vêtements cités sont de deux sortes, quatre sont qualifiés de vêtements blancs בגדי לבן, ceux que portent les simples Cohanimכהן אדיוט le caleçon, la tunique, la ceinture et la tiare.
Le Cohen Gadol devait porter en plus les quatre vêtements en or בגדי זהב; le pectoral, le Ephod, la robe et le diadème. C’est uniquement le jour de Kippour quand il effectuait le service spécifique de ce jour et qu’il pénétrait dans le saint des saints, que le Cohen Gadol portait uniquement les quatre vêtements blancs.
Ces vêtements avaient la qualité de conférer aux Cohanim leur sainteté, ils passaient alors de l’état de simples individus à celui de Prêtres. Ils ne se distinguent du reste du peuple que lorsque les vêtements sont sur eux בזמן שבגדיהם עליהם כהונתם עליהם. Zeva’him 18a. (Voir Hagahot Mordé’hi Guitin 461) Selon Rabénou Tam de nos jours les Cohanim n’ont pas de sainteté particulière puisqu’ils ne portent plus ces vêtements. Voir Rambam Hil’hot Chémita Vé Yovel ch 13,13. (Il est à noter que cette Halacha est la dernière de Zéraym qui précède Avoda la Mitsva de construire le Sanctuaire).
Comme tout ce qui composait le Michkan, les vêtements étaient eux aussi à l’image des mondes supérieurs. Bétsalel, l’architecte du Michkan détenait le savoir, l’intelligence et la connaissance de « réduire » les lumières des hauteurs et de les faire pénétrer dans des éléments physiques. Les vêtements n’étaient plus alors juste des habits mais devenaient une conjugaison de lumières qui donnait un rayonnement certain au Cohen qui s’en vêtit. Le Cohen en les portants était transporté dans un monde de sainteté, il se détachait totalement de la matérialité, il évoluait dans un domaine entièrement spirituel. Il devenait un ange, un Séraphin qui sert devant le Trône du Seigneur.כמלאך משרת.
Nos maitres demandent, pourquoi la Paracha des vêtements des Cohanim est collée à celle des sacrifices ? Pour t’enseigner, les sacrifices apportent l’expiation des fautes, il en va de même pour les vêtements que les Cohanim portaient. Zeva’him 88b, Arakhin 16a.
La tunique répare la faute du sang versé (le meurtre) comme il est dit au sujet des frères de Yossef : Ils prirent la tunique de Yossef, égorgèrent un chevreau et trempèrent la robe dans son sang. Béréchit 37 Le caleçon répare la faute des relations interdites, comme il est dit : pour couvrir la nudité de la chair. Exode 28,42. La tiare répare la faute de l’orgueil, comme l’enseigne rabbi ‘Hanina « que vienne ce qui est haut et pardonne les actes hautains ». La ceinture apporte l’expiation sur les pensées (mauvaises) du cœur, c’est là qu’elle était attachée. Le pectoral sur les erreurs judiciaires (les mauvais jugements) comme il est dit : tu feras le pectoral de jugement. Le Ephod, répare l’idolâtrie comme il est dit : Car de longs jours, les enfants d’Israël demeureront [isolés] sans roi ni chef, sans sacrifice ni stèle, sans Ephod ni Térafim. Osée 3,4. Le manteau pour la médisance, le Saint béni Soit Il affirme, que vienne ce qui ce qui fait du son et qu’il apporte l’expiation de cette faute qui se fait par la voix. (Il y avait 72 clochettes d’or et 72 grenades cousues au bas du manteau). Il est dit : Aaron doit la porter lorsqu’il fonctionnera, pour que le son s’entende quand il entrera dans le saint lieu devant le Seigneur et quand il en sortira et qu’il ne meure point. Le diadème pour l’arrogance, il est dit : il sera sur le front d’Aaron et il est aussi dit « Tu avais le front d’une femme arrogante (une courtisane aux mœurs légères) ; Jérémie 3 ,3.
Le Chlah Ha Kadoch s’interroge, toutes ces fautes ont été la cause de la destruction des deux temples, pourquoi les vêtements n’ont pas agis pour les éviter ?
Il rapporte au nom de Rabbi Moché Kordovéro, que l’expiation des fautes par les vêtements se fait au niveau de la responsabilité collective, mais le fauteur lui-même a besoin de sa propre expiation. (Masse’het Roch HaChana ch Torah Or 5)
Voir aussi Chita Mékoubétset Arakhin 16-9 qui pose la même question et répond qu’il est absolument nécessaire de faire Téchouva afin que les vêtements produisent l’expiation de ces fautes. Ceci est la raison pour laquelle la destruction des temples eut lieu ainsi que l’exil d’Israël. Selon ces explications tout Israël ou au moins la majorité avait transgressée ces fautes terribles ?
La question qui me vient à l’esprit est comment est-il possible de commettre de telles fautes quand on vit dans un pays où le temple est érigé, où le Cohen Gadol est revêtu des habits d’apparats et de sainteté ?
Le Tikouné Ha Zohar dans l’introduction page 3b dit : les quatre vêtements blancs sont la Miséricorde du Nom י-ה-ו-ה-, rien d’autre ne peut procurer l’expiation sur les relations interdites, uniquement les quatre vêtements blancs.
Les quatre vêtements or, sont tous l’expression de la rigueur, ils sont liés au Nom א-ד-נ-י-, rien d’autre ne peut procurer l’expiation de l’idolâtrie, uniquement eux. La servante qui prend le pouvoir de sa reine.
De cet enseignement nous voyons que les vêtements blancs sont d’un niveau bien plus haut que les vêtements or. Que la faute des relations interdites est aussi bien plus grave que celle de l’idolâtrie. Bien que l’ensemble des vêtements blancs réparent la faute des relations interdites, le caleçon est le plus spécifique de cette réparation comme la Guémara l’a précisé plus haut.
Les quatre vêtements blancs permettent l’union des quatre lettres du Nom, la faute des relations interdites détache les lettres les unes des autres et forme un écran, l’harmonie est détruite, la concorde est perdue. Le mal pénètre entre les éléments de la sainteté, c’est Amalek qui s’installe. Voir Tikouné Zohar page 90a, ערוה = רע ו-ה, le mal fait écran entre les deux premières lettres י-ה et les deux dernières ו-ה- l’harmonie est brisée Hvc.
Le Diadème nous dit la Guémara vient pour réparer l’arrogance, l’effronterieעזות פנים et rapporte à ce sujet un verset qui parle de cette courtisane effrontée, elle séduit les hommes avec arrogance, ses mauvaises mœurs ne la dérange en rien. Il est à noter le rapport entre l’effronterie et les relations interdites.
Nos maitres disent que les Béné Israël ne se sont adonnés à l’idolâtrie que pour pouvoir s’autoriser les relations interdites en public. Sanhedrin 63b.
La raison réelle des dérives et des transgressions qui semblent être d’ordre intellectuel ne sont en fait que les conséquences des désirs charnels. La recherche des voluptés l’aspiration à la luxure, la convoitise des tentations font oublier aux hommes tous les piliers de la foi. L’arrogant, l’effronté se comporte comme s’il n’y avait de Maitre dans ce monde, ils nient l’existence de Celui qui a tout créé par Sa parole.
Quand l’esprit divin quitta Yaakov et qu’il ne put dévoiler la fin des jours à ses enfants. Il pensa que ses enfants n’avaient pas la foi, de par le fait que lui-même avait épousé deux sœurs. C’est alors qu’ils déclarèrent leur foi totale en Ha-Chem en récitant le Chéma.
La faute d’Adam elle-même est de cet ordre, l’arbre de la connaissance du bien et du mal
עץ הדעת טוב ורע, porte le même nom que l’acte qui unit Adam et Hava. וידע אדם את חוה אשתו.
Revenons à la question, la Torah ne mentionne pas le caleçon, alors qu’à première vue il serait le vêtement qui apporte la sainteté. En fait il est bien sur mentionné par allusion quand le verset dit : Tu feras des vêtements, insignes d’honneur, לכבוד de quel honneur s’agit-il ? Celui de l’homme ou celui de D ?
Les hommes sont dans l’obligation de se vêtir pour cacher leur nudité, après la faute d’Adam se retrouve nu, il se cache, c’est la réelle conséquence de la transgression. Ha-Chem les habille de tuniques de peaux pour qu’ils cachent leur nudité. Là commence le vrai travail de l’homme la maitrise de son corps et de ses pulsions, ce que la Torah appelle « la nudité » ערוה
Cet homme qui après la faute se retrouve dénudé, a honte de ressembler à une bête alors que jusqu’alors il ressemblait à Son créateur. Le mot Adam vient de la racine «אֲדַמֶּה.» ressembler, comme dit le prophète : Et Je parlerais aux prophètes! Et Je multiplierais les apparitions et, par la voix des prophètes, Je ferais connaître des visions : וּבְיַד הַנְּבִיאִים, אֲדַמֶּה.Osée 12,11.
L’honneur qu’apporte les vêtements est celui de D, si les hommes avaient à cœur Son Honneur ils seraient alors eux-mêmes honorés. Le caleçon n’est pas cité explicitement, car l’allusion est suffisante pour sanctifier le Cohen qui le portera et ainsi donner la force aux trois autres vêtements blancs d’éloigner les attraits et les tentations des plaisirs interdits.
Cela est aussi la raison pour laquelle le Diadème n’est pas cité explicitement, mais uniquement par allusion quand il dit « pour la majesté » תפארת, il extirpe l’idolâtrie à sa source « l’effronterie, et l’arrogance » ! C’est alors les trois autres vêtements or peuvent agir pour qu’elle soit totalement éliminée.
La finalité du sanctuaire était de faire résider la Présence de la Chéhina dans le peuple, le dévoilement du mont Sinaï doit se perpétuer, afin que chacun atteigne les plus hauts niveaux de la sainteté et arrive à la prophétie. Ramban intro à la Paracha Térouma.
Les vêtements du Cohen Gadol, de par leur sainteté propre, ainsi que par la sainteté et les qualités du Cohen, devaient éliminer les forces de nuisances à la source. Ils ne produisent pas uniquement l’expiation des fautes mais l’élimination du désir de fauter et de leur attraction.
Cependant à l’époque où cette sainteté était établie, à la période du 1er temple, l’idolâtrie s’est renforcée par les agissements de Jéroboam qui empêchera son peuple de monter au temple et placera deux veaux d’or à Dan et Beth El. De plus le roi Chlomo fera l’erreur d’associer à la construction du temple Hiram roi de Tsror qui lui enverra des artisans pour construire le sanctuaire. Nous avons vu dans la Paracha précédente qu’il était nécessaire pour participer à la construction du Michkan d’avoir la pureté du cœur comme il est dit :
וְיִקְחוּ לִי תְּרוּמָה מֵאֵת כָּל אִישׁ אֲשֶׁר יִדְּבֶנּוּ לִבּוֹ
De quiconque y sera porté par son cœur, vous recevrez mon offrande.
Le temple fut détruit et le peuple exilé à cause des nombreuses fautes et transgressions, les vêtements n’ont pas procuré l’expiation attendue. Il est certain que pour que les actes aient une influence sur les forces de nuisances, pour que les actions soient agissantes, pour que nos mitsvot aient un impact spirituel et que les flux de sainteté nous reviennent il faut le vouloir avec force et obstination. C’est cela qui manquait lors de la destruction des deux temples.
La journée de chacun d’entre nous doit ou peut ressembler à celle du Cohen qui pénètre dans le sanctuaire pour faire son service.
Dès le lever nous faisons la Nétila, comme le faisait le Cohen avant de servir. Comme le Cohen nous nous habillons de nos vêtements qui doivent être porté par nous « pour l’honneur et la majesté ». Les vêtements intérieurs pour l’honneur, recouvrir la nudité, c’est la Kavana que nous devons avoir, la maitrise des tentations des désirs du corps afin d’être un homme qui ressemble à son créateur. Pour les vêtements extérieurs nous devons avoir la Kavana en les portants de la majesté qui est la nôtre, nous portons la gloire de notre Seigneur.
Rabbi Yohanan dit de ses vêtements « ceux qui m’honorent ».Chabbath 113a.
Le Sage dit : Qu’en tout temps tes vêtements soient blancs, et que l’huile ne cesse de parfumer ta tête. Ecclésiaste 9,8.
בְּכָל עֵת יִהְיוּ בְגָדֶיךָ לְבָנִים וְשֶׁמֶן, עַל רֹאשְׁךָ אַל יֶחְסָר
Les vêtements sont le signe de la noblesse de l’homme gardons les blancs, purs sans taches, cette noblesse est liée à la parole, comme dit le prophète Elie מלכות פה תורה שבעל פה la noblesse c’est la bouche. Péti’hat Eliyahou.
Il est dit qu’Ytshaq a senti l’odeur des vêtements de Yaakov, ils étaient parfumés de l’odeur du Gan Eden .Car la voix était celle de Yaakov, les paroles qu’il prononçait ont parfumées ses vêtements.
Le matin nous récitons deux bénédictions qui concernent les vêtements. Qui habille ceux qui sont nus et qui redonnes la force à ceux qui sont épuisés.מלביש ערומים – הנותן ליעף כח
Ces deux bénédictions sont instaurées pour la raison suivante, la nature de l’homme est telle qu’il lui est impossible de ne pas faiblir, il commet donc des fautes et des péchés. Quand il faute il perd ses vêtements de sainteté et il est alors revêtu de vêtements qui lui viennent des forces de nuisances (les Klipot, et la Toum’a). Des vêtements sales, souillés, comme il est dit de Yéhochou’a Ha Cohen Ha Gadol. (Zacharie3, 3.) Ou d’Adam et Hava, Ha-Chem les habille de tunique de peaux alors qu’ils portaient avant la faute des tuniques de lumières.
Si la faute est légère l’homme n’est pas totalement dévêtu de son vêtement de lumière mais celles-ci sont affaiblies. Cependant si la faute est plus grave alors tout le vêtement est confisqué. Pour ces deux situations nos maitres ont instaurés ces deux bénédictions. Qui habille ceux qui sont nus, pour ceux à qui tous les vêtements de lumières ont été retirés. Qui redonne la force à ceux qui sont épuisés, dans le cas où les lumières de ses vêtements, ont été affaiblis. Chaar Ha Kavanot page 1,3.
Prière à lire avec ferveur et sincérité.
Maitre du monde, fait souffler un vent de pureté et de sainteté du haut de Ta demeure céleste, pour purifier ce bas monde de toutes ses salissures ; purifie le cœur et l’esprit de nos frères égarés de par les difficultés et la longueur de cet exil.
Sanctifie notre cœur par le souffle puissant de Ta sainteté, rapproche notre cœur à Ta loi, qu’il se mette sincèrement à Ton service. Fasse que nous soyons dignes de Te servir, exauce nos prières !
Rassemble nous et conduit nous la tête haute vers notre demeure, rétablit Ton sanctuaire et le service de Ton temple ;
Règne Seigneur sur Ton monde pour toujours !
ימלוך ה’ לעולם .
ה’ מֶלך עולם ועד.
Michel BARUCH.
מנאי הצבא”י ע”ה תבֹרך מפי עליון ס”ט
לא ימושו מפי ומפי זרעי וזרע זרעי א”ה מוע”ע עבג”צ בבי”א